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Un site des élèves du lycée Berthelot

pour Dispo

Art & Exil

Danse

Danser dans les camps de réfugiés

Par Coralyne Clément & Marine Revellat-Vives

Le Tchadien Taigue Ahmed et le Congolais Fabrice Bwabulamutima sont deux chorégraphes qui font partie du programme ROTM (Refugees On The Move).

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De jeunes réfugiés improvisent une danse ©African Artists for Development

ROTM est un programme financé dans cinq pays par les fonds de donations français African Artists for Development.

Ce programme a trois objectifs:

  -Réduire la violence dans les camps

  -Contribuer à restaurer l'estime de soi des réfugiés

  -Et accroître le dialogue entre les populations voisines et les populations dans les camps

Fabrice Bwabulamutima affirme dans une interview "L'un des droits de l'homme, c'est de s'exprimer. Et danser, c'est remettre la vie en mouvement". Il explique aussi qu'il prend d'abord du temps pour discuter avec les réfugiés et leur apprendre ce qu'est le métier de chorégraphe.

De 2001 à 2007, il est le metteur en scène d'un spectacle: Thear'Actions qui a pour but de sensibiliser les populations à des maladies comme par exemple le paludisme.

Taigue Ahmed est lui aussi un chorégraphe, il dit prendre contact avec les réfugiés avant d'improviser avec eux une chorégraphie sur différents thèmes comme le sida ou l'éducation des enfants.

En 2009, il réalise un solo Crache mon histoire qui raconte comment la danse permet aux victimes de la guerre de retrouver leur estime de soi.

L'exil selon la CIMADE

Par Céline Ho & Zéna Edris
Les citations et illustrations sont issues de l'ouvrage édité par la CIMADE
Les SANS par Katy Becchia Sala (2012)

Ce livre regroupe des témoignages accompagnés de toiles d'exilés. Nous avons remarqué que les toiles présentent des grillages et barbelés qui selon nous représentent l'entrave de la liberté, tant désirée par les uns et vécue comme une obligation par d'autres. Le grillage représente la séparation entre les deux univers, d'un côté l'endroit de départ caractérisé par des couleurs sombres et de l'autre l'endroit d'arrivée tant désiré imprégné de couleurs vives.

Quelques citations de témoignages d'exilés :

"Nous sommes au seuil tragique d'un monde où l'être humain ne vaut plus rien."​

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On peut voir un environnement sombre, humide, ténébreux où se démarque un tissu rouge qui pourrait représenter les restes de l'humain.

"Ne lâchez rien, battez vous jusqu'au bout"

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Au premier plan, se trouvent un grillage et des barbelés, au milieu se trouve une ouverture. Sur un fond rose, nous apercevons un avion qui pourrait être l'issue de secours.

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"Encore une fois, tout laisser, tout abandonner ! Partir !..."

 

On peut voir des personnes qui s'enfuient, le triangle rouge (couleur qui attire l'attention du spectateur) représente le danger et met en avant les trois personnages. Les barbelés les empêchent de fuir.

 

"Apprendre encore une nouvelle langue, repartir à zéro dans les études, se cacher encore et toujours..."

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C'est un cartable qui semble avoir été abandonné par un enfant qui aurait pu être déporté, on peut dire cela grâce aux fils barbelés qui rappellent les camps de concentration.

"Le pire serait de s'habituer"

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ci on peut voir le contraste entre des bâtiments colorés et très éclairés et entre des bâtiments très sombres qui ressemblent à des bidonvilles. Cela représente le contraste typique entre les différentes classes sociales que l'on peut observer aujourd'hui. Malheureusement aujourd'hui ce paysage est devenu très courant.

Exil CIMADE
Contact
Interview de notre rencontre avec la Cimade,
                                                                                                                                            par Violette Gerogiannis
Serge Cibray & Bernard Birabent, bénévoles de la CIMADE
La Cimade est une association loi de 1901 de solidarité active et de soutien politique aux migrants, aux réfugiés et aux déplacés, aux demandeurs d'asile et aux étrangers en situation irrégulière.

Rencontre avec les élèves du collège

Par Océane Idahou, Juliette Benoît & Estelle Mariette
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Durant les quelques heures passées avec les collégiens nous avons eu la chance de découvrir plusieurs parcours tous plus poignants et touchants les uns que les autres. Beaucoup d’entre eux étaient dotés d’une grande tristesse, mais ils se sont facilement ouverts à nous.

 

Montage, Images et sons de l'atelier artistique :
Alycia Montoya, Lou Falc-Arnould & Meïna Bernardon
Collège

Nous avons eu l’occasion de rencontrer des élèves du collège Berthelot étudiant en classe d’accueil. Durant cette rencontre nous avons pu présenter deux projets, le premier projet consistait à demander aux élèves de rédiger leurs « je me souviens… » de leurs voyages, souvenirs… vis-à-vis de leur pays d’origine, comme des souvenirs d’enfance. En effet, beaucoup d’entre eux nous ont parlé de leurs familles ou amis avec qui ils vivaient, de leurs sports ainsi que de leurs passions et l’adaptation en France (recherche de maison…). Quant au second projet, qui fut plus artistique, il consistait à dessiner, peindre leurs idées, souvent par rapport aux « je me souviens… » .

"Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu"

 par Violette Gerogiannis
Rencontre CIMADE

« Ce soir, nous voudrions que tout le monde comprenne ce que personne n’est amené à comprendre, ce que parfois nous ne comprenons pas nous- mêmes. Merci pour votre attention. Bon voyage ! »

Que se passe-t-il aux frontières, dans les centres d’accueil, lors d’une audition pour une demande d’asile, avant l’ultime voyage vers l’Europe ?

 

Face à l’impasse politique, économique et administrative où la migration semble être rendue, le plateau de théâtre s’ouvre alors comme un espace de rencontres et donne l’espoir d’un possible vivre ensemble.

Accompagnés d’exilés, le comité belge Nimis Groupe parle de la sensation d’exil, du voyage vers un espoir de liberté, et de tout le reste …

Le rideau s’ouvre. Une voix-off de femme nous prévient : toute personne assistant à ce spectacle s’expose à une peine d’un an de prison, et à 6000 euros d’amende. Une vieille dame sort, puis le spectacle commence.

Afin de paraître neutre, les comédiens se nommeront tous « Bernard Christophe » tout au long de la pièce.

Entouré d’exilés, le Nimis Groupe raconte l’exil, l’explique, et parle du voyage vers l’espoir de liberté aux frontières de l’Europe, avec humour et sincérité. Des hommes et des femmes pleins de blessures du passé nous racontent leurs histoires, rythmées par des chants et des pas de danse.

 

Deux clans : d’un côté le cliché européen, pleins de préjugés. Puis les exilés : ceux qui connaissent la vérité.

Dénonçant la politique européenne et l’administration gérant les demandes d’asile, les comédiens sur scène rejouent les auditions pour les demandes d’asile, dans les centres d’accueil. Méfiance sur les histoires racontées et ironie de la part des « juges » à qui ils ont à faire, être pris au sérieux est compliqué pour les exilés.

L’œuvre insiste sur le sort des réfugiés, et la façon dont ils sont traités une fois arrivés en Europe, avec des acronymes à en perdre la tête : Frontex, Eurosur, OQT (ordre de quitter le territoire), CCE (Conseil du contentieux des émigrés), CGRA (Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides), CRV (Centre de retour volontaire), Dublinés...

Cette œuvre ne réconforte pas : elle dénonce, alerte, fait prendre conscience, et démontre toute une mécanique à l’œuvre qui maintient en l’état la situation car, économiquement, cela rapporte gros. Qu’importent les morts (estimés à 30 000), les camps de rétention, la paperasse, les ONG... les réfugiés représentent une manne pour les passeurs et pour tous les vendeurs de barbelés.

Des chiffres qui font peur : au total, entre 2000 et 2015, l’UE a dépensé près de 13 milliards d’euros dans la chasse aux migrants. Les dépenses des migrants pour fuir leur pays se montent à 16 milliards…

Le spectacle s’enchaîne, parle de ceux qui ne pourront jamais entendre ni même voir la pièce. Une lettre est lue sur scène : celle d’une femme présente, ancienne exilée, qui nous raconte sa douleur en camp de rétention.

Des spectateurs ont les larmes aux yeux, d’autres restent pensifs.

 

Un message à écouter, des propos à méditer.

source : www.nimisgroupe.com

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